French Tech Bretagne Sud : « Nous revendiquons le fait d’être un réseau à part entière »

L’histoire commence en 2019…

A l’époque, la France lance un grand mouvement en faveur des startups ! Objectif : fédérer les entrepreneurs porteurs d’innovation engagés sur leur territoire et augmenter leur visibilité sur le plan national et international.

En Bretagne, Brest et Rennes obtiennent de concert le label « Capitales French Tech ». Dans la foulée, trois communautés French Tech bretonnes sont créées. C’est le cas dans le Morbihan de la French Tech Bretagne Sud qui réunit rapidement près de 70 startups tous secteurs confondus : cyber, nautisme, numérique, foodtech, biotech….

De Lorient à Vannes, en passant par Pontivy, Guer, Auray, Malestroit… une dynamique collective nouvelle voit le jour. Rattrapée par le contexte pandémique, la communauté n’a guère d’espace pour croître et reste peu visible sur le département du Morbihan en dehors des agglomérations vannetaise et lorientaise.

Rencontre avec Bérenger Cadoret de Stratosfair et Julia du Sartel de Maison Hädenn, à la tête de la French Tech Bretagne Sud depuis quelques mois.

Quel projet portez-vous dans le cadre de la relance de la Communauté FT Bretagne Sud en 2022 ?

Julia : « Le covid a coupé les ailes à une communauté naissante. Aujourd’hui, nous souhaitons relancer une dynamique afin de créer du lien entre entrepreneurs, dirigeants de startups, souvent solo fondateurs. Cela passera par la reconduction du label French Tech sur lequel nous allons devoir travailler dans les semaines à venir ».

Bérenger : « Nous revendiquons le fait d’être un réseau à part entière, au sein duquel les startups du territoire puissent se retrouver pour échanger, partager leur expérience. Nous-même à la tête de jeunes entreprises innovantes, nous réalisons qu’il n’existe pas de réseaux adaptés à nos problématiques. Ce ne sont pas les mêmes que celles d’une entreprise traditionnelle ou d’une banque qui a déjà un modèle économique sur lequel s’adosser. La plupart d’entre nous est sur un marché de niche, avec des problématiques qui ne sont pas les mêmes que les autres chefs d’entreprises ».

Julia : « Nous sommes situés sur un territoire de réseaux (Oui, oui, on confirme :-)) avec une culture entrepreneuriale très présente. A travers la communauté French Tech, nous aimerions porter les mêmes valeurs que n’importe quel réseau : nous réunir pour partager nos difficultés, nos coups durs, nos réussites… »

Parlez-nous de vous, de vos parcours respectifs qui vous ont conduit à créer vos entreprises ?

Julia (Fondatrice de la marque Maison Hädenn, shampoing en poudre à diluer zéro déchet 100% breton) : « Rien ne me prédestinait familialement parlant à monter mon entreprise. Salariés, mes parents ne m’avaient pas insufflé la culture du risque propre à l’entrepreneuriat. C’est par le biais de l’environnement que j’en suis venue à réfléchir à un produit cosmétique sain pour le corps et pour la planète. Après avoir suivi le programme Incub’Activ, j’ai hésité à rester dans mon activité salariée, et finalement je me suis lancée à mon compte en créant Maison Hädenn ».

Bérenger (Fondateur de Stratosfair, Data center green implanté à Locminé) : « De mon côté, j’ai toujours baigné dans un milieu qui m’a donné le goût d’entreprendre. J’ai très tôt eu l’envie de créer quelque chose d’impactant pour la société. Lorsque j’étais DSI dans une multinationale d’expertise comptable, j’étais également convaincu qu’il y avait une autre forme de management possible à explorer, face aux fonctions subalternes parfois dénigrées ».

Concrètement, que va-t-il se passer pour la FT Bretagne Sud dans les mois à venir ?

Julia : Il va falloir reconduire le Label Communauté French Tech (2023-2025). C’est un pré-requis, une reconnaissance pour la suite. Nous envisageons d’organiser divers évènements autour de thématiques qui rassemblent notre communauté de startups : la levée de fond, l’amorçage, les financements en général…

Bérenger : Nous serons aussi vigilants à embarquer avec nous l’ensemble du département, pas uniquement Lorient et Vannes. Le centre Morbihan est aussi un vivier de startups. Au sein du board*, nous sommes sur une même longueur d’ondes, avec l’objectif de sortir de leur isolement les dirigeants de startups en leur permettant de profiter d’un réseau à leur mesure.

*Aux côtés de Julia et Bérenger, le Board de la FT Bretagne Sud se compose de :

Florine Duplessis d’Efelya,

Aurélien Abel de Ty Waste,

Philippe Guy de Iole,

Thierry Albert de Beam3,

Séverine Inkerman de TiKoantik,

Catherine Laudic du Village By CA,

Arnaud Rentenier de Lorient Technopole,

Christophe Vallée de Vipe.

Vous avez dit réseau ?

La French Tech Bretagne Sud était présente à la soirée Territoire de réseaux le 19 septembre dernier à Vannes. Elle sera également active lors de l’évènement Connect’in à Lorient le 15 novembre prochain.

Crédit photo Golfe du Morbihan : @alamoureux

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