Spiru’Marine, la nouvelle aventure de l’or vert marin morbihannais 100% eau de mer

Si l’on demandait à Marie-Gabrielle Capodano de nous résumer ses deux dernières décennies d’entrepreneuriat dédiées à la culture de la spiruline, la bretonne d’adoption évoquerait sans détour, son parcours de paysanne de la mer*, sa passion pour la microalgue verte, sans oublier son engagement pour la préservation de l’environnement… On vous en propose un condensé iodé sous le regard bienveillant de la technopole aux côtés de la dirigeante depuis ses débuts.

Phytoplancton et plus si affinité…

A son arrivée sur la presqu’île de Rhuys en 2003, Marie-Gabrielle Capodano découvre l’univers aquacole auprès d’un ostréiculteur qui lui livre les rudiments du métier. 8 ans plus tard, animée par un esprit farouche d’indépendance, l’entrepreneuse en herbe se lance avec sa propre ferme aquacole de naissains d’huitres à la Nurserie du Golfe. « Je souhaitais diversifier mon offre au delà de la seule production », raconte la cheffe d’entreprise issue d’une culture familiale d’entrepreneurs. « Je mets alors en place des visites pédagogiques, ainsi que des dégustations à côté de mon élevage ». Les microalgues sont à l’époque uniquement utilisée dans le cadre de sa production ostréicole.

Les bienfaits de la spiruline marine : cosméto, nutrition, gastronomie

Très rapidement Marie-Gabrielle voit plus loin en imaginant une gamme de produits à base de spiruline fraîche. « A l’époque, on en connaissait déjà les bienfaits », commente la quinquagénaire. « De mon côté je souhaitais profiter de la haute valeur ajoutée de cette microalgue pour en extraire une matière première de qualité ». Sa route croise alors celle de la technopole qui l’aidera à concrétiser son projet grâce à l’octroi de financements publics (Collectivités, BPI…) et privés (Fondation Guyomarc’h). La société Spiru Breizh voit le jour en 2014 avec la commercialisation de cosmétiques à base de spiruline fraîche, de caviar vert vegan, de produits de nutrition…

Montée en puissance de la startup biotech

En 2019, à l’étroit au sein de sa nurserie (où elle est locataire du bâti), l’entrepreneuse désormais aguerrie aux turpitudes du métier, déménage… Direction : la pointe de Benance, toujours sur la presqu’île de Rhuys. Au programme, la revalorisation de sa société par EY, sous le mécénat du réseau Femmes de Bretagne. En 2020, banco : Spiru Breizh devient Spiru Marine, confortée par les actifs existants, valorisant son capital à 900 000€… Les belles opportunités s’accumulent pour la cheffe d’entreprise qui remporte un an plus tard l’appel à projet France Relance « Résilience relocalisation ».

En parallèle, les perspectives de développement fleurissent avec le lancement d’un nouvel atelier de production à Arzon qui devrait accueillir en plus de sa gamme actuelle de nouveaux produits dès 2023. Sans oublier la création d’un lab’ et la reprise d’une solide activité de R&D. Et pour accélérer son accès au marché, Marie-Gabrielle bénéficie depuis peu de l’accompagnement Deeptech Bretagne, une première !

« Cette croissance à venir passe par la création de nouveaux emplois. 14 si tout va bien d’ici 2 ans », estime-t-elle. Adelaïde Le Grand, ingénieur R&D spécialisée en bio santé, et Marine Mamez Duriez, ingénieur agronome ont déjà rejoint l’aventure depuis quelques mois.

*Référence à l’article du magazine Bretons publié dans les colonnes Ouest France en janvier 2022